« Tu auras beau les chercher, tu ne les trouveras plus, ceux qui te combattaient... »

Nous vivons dans une période extraordinaire. Beaucoup de croyants n’en ont pas conscience et vivent leur petite vie détachée de ces enjeux temporels bibliques, de la réalisation des prophéties et de l’imminence du retour du Seigneur Jésus.

Beaucoup négligent l’horloge de Dieu qu’est Israël, surtout en ces temps-ci, où il est de bon ton « de ne pas prendre position », voire de s’offusquer ouvertement des accomplissements d’Israël, suivant en cela la propagande médiatique.

Beaucoup n’aspirent qu’à leur confort, leur train-train quotidien, leur carrière, les bénédictions qu’ils peuvent recevoir. En cela, ils ne diffèrent pas des païens de ce monde, gangrenés toujours plus par un égoïsme et un individualisme rampants.

En cette période de Noël, beaucoup de croyants sont accaparés par les soucis des achats de cadeaux, par le menu du repas de Noël ou autres (ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, bien évidemment) et sont totalement détachés de ce que nous vivons à une échelle planétaire.

En effet, depuis bien des années maintenant, notre monde poursuit sa croissance dans le mal et les prophéties bibliques se réalisent une à une.

L’eschatologie est difficile à comprendre et il est quasiment impossible de détacher un schéma détaillé de ce qui nous attend. Toutefois, dans ce marasme de l’actualité que l’on identifie sans problème à la fin des temps (même chez de nombreux non-croyants, juifs, musulmans…), un élément reste un repère pour nous. Il s’agit d’Israël.

Depuis le 7 octobre, l’état hébreu a été confronté à l’une des pires crises de son histoire, tant sur le plan militaire que politique et médiatique. Surtout politique et médiatique même, car aujourd’hui, très peu de personnes soutiennent encore Israël dans sa guerre contre le terrorisme et l’islam radical.

Bien des chrétiens de cœur ou de nom ont pris position pour « les pauvres civils palestiniens innocents », comparant bêtement les chiffres des morts entre israéliens et palestiniens (en omettant de préciser qu’Israël protège sa population tandis que le Hamas espère délibérément provoquer des morts civils dans le seul but d'insuffler une haine mondiale d’Israël  - principe élémentaire du terrorisme -).

J’aimerais toutefois que l’on prenne un peu de hauteur par rapport à tout cela, afin de bien saisir, en tant que chrétiens, l’enjeu de cette actualité si importante pour nous croyants.

Avant le 7 octobre, Israël était déchiré par des querelles internes de politique et sociétales (progressisme et conservatisme, pour faire simple), alors que des ombres menaçantes planaient sur la sécurité de ses frontières.

L’attaque du 7 octobre a été la plus grande tragédie vécue depuis la guerre de Kippour et je dirais même depuis la Shoah, car il s’agissait, pour le Hamas et le Djihad islamique, non pas de s’emparer de territoires de manière militaire mais bien d'organiser un pogrom dans la population juive, en massacrant femmes, enfants et vieillards.

Plus d’un an plus tard, il serait impensable de ne pas voir la main de Dieu sur l’ensemble des événements qui secouent le Moyen Orient depuis cette date.

Certes, le 7 octobre a été terrible... Mais le Hamas a surtout précipité sa chute et celle de l’ensemble de l’axe iranien, tissé depuis de nombreuses années petit à petit par le régime des Mollahs afin de se rapprocher d’Israël, de l’asphyxier et de faire peser sur lui une menace existentielle.

D’abord, Israël s’est attaqué aux groupes palestiniens (Hamas et Djihad islamique) qui ont effectué ce pogrom du 7 octobre. Pris de court par la décision unilatérale des deux groupes palestiniens d’attaquer Israël, le Hezbollah et les autres milices pro-Iran se sont retrouvés totalement pris au dépourvu et ont été entraînés de force dans un conflit dont ils ne voulaient pas, en tout cas pas selon ce timing et ces conditions.

Israël s’est « débarrassé » de la menace du Hamas et du Djihad islamique, en effectuant une opération terrestre toujours en cours à Gaza. Le résultat de cette offensive est la réduction drastique des capacités des deux groupes, bien que ceux-ci restent et resteront toujours actifs et opérants.

Dans le combat contre le terrorisme, il s’agit d’un principe élémentaire : il est impossible de « tuer » un groupe terroriste car son idéologie subsistera toujours et de nouveaux adeptes se lèveront constamment.

Le but de Tsahal à Gaza n’est pas d’éliminer totalement le Hamas (car impossible) mais de réduire au minimum ses capacités et d'empêcher que le groupe se réarme et se renforce comme au long de toutes ces dernières années, notamment grâce aux tunnels sous la frontière avec l’Egypte.

Il faut d’ailleurs rappeler que Tsahal n’a pas été en mesure d’anticiper l’attaque du 7 octobre pour des questions de manquements au niveau des renseignements. Balayons ici une théorie complotiste qui consiste à dire que Netanyahu a laissé délibérément le Hamas lancer son pogrom pour justifier la répression de Gaza en retour.

En réalité, le renseignement militaire consiste à trier, parmi une multitude d’informations, celles qui pourront être utiles pour comprendre les dynamiques de l’ennemi.

A partir de ces informations intéressantes, l’humain doit en apporter une valeur ajoutée, c’est-à-dire faire une analyse permettant de synthétiser ces informations et en tirer des conclusions.

Or, c’est justement cette étape qui a péché côté israélien : l’appareil sécuritaire avait les informations remontant du terrain mais a été incapable d’en tirer les bonnes conclusions, ou l'a fait mais trop tard.

Pour en revenir à Gaza, Tsahal mène une opération très délicate avec grand succès jusqu’à présent, avec des pertes  très limitées dans ses propres rangs mais aussi dans la population palestinienne (contrairement aux affirmations débiles des médias occidentaux). Israël avait délaissé la zone sécuritaire de Gaza qui ne représentait, ces dernières années, qu’une menace secondaire.

Le Hamas a volontairement réduit énormément ses attaques pour laisser à penser à un affaiblissement. Et cela a fonctionné !

Tsahal pensait le Hamas à genoux, ces dernières années, estimant son nombre de combattants entre 1500 et 15 000 pour la fourchette haute. Plus de 40 000 terroristes (en incluant ceux du Djihad et d’autres groupes palestiniens) ont été éliminés à ce jour, c’est-à-dire tués, blessés (hors de combat) ou capturés. Quasiment trois fois plus que la fourchette haute !

Pour en revenir au nombre de morts de Tsahal à Gaza, certes il est triste de voir ces jeunes israéliens mourir quasi quotidiennement, mais il faut bien comprendre que c’est un miracle qu’il y en ait si peu !

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah a été entraîné de force dans cette guerre alors même que son projet était de faire à son tour un 7 octobre 100 fois plus meurtrier !

Pris de vitesse et ne sachant que faire devant cette situation qui a rebattu tous ses plans, le Hezbollah a lancé des roquettes quasi quotidiennement, mais de manière mesurée en comparaison de son arsenal impressionnant dans ce domaine.

Tsahal, une fois le gros du travail effectué à Gaza, s’est tourné vers le Hezbollah, qui est la plus grosse menace sur l’état hébreu d’un point de vue immédiat. En effet, près de 200 000 Israéliens habitant le nord du pays ont été évacués depuis le début de la guerre, fuyant les combats.

La mission de Tsahal était donc de repousser le Hezbollah en profondeur au Liban, pour empêcher les menaces immédiates sur la population du nord du pays (roquettes, missiles anti chars et obus).

Le Hezbollah est un groupe dix fois plus important que le Hamas et le groupe s’est énormément retranché dans le sud du pays notamment, en construisant des bunkers et caches d’armes dans quasiment toutes les maisons du sud du Liban.

Ses combattants aguerris et nombreux représentaient une vraie menace pour Israël. 

Aujourd’hui, à l’heure où sont écrites ces lignes, l’accord de cessez le feu entre Israël et le Liban vient d’être signé et Tsahal va devoir peu à peu quitter les zones conquises ou plutôt « nettoyées ». Cet accord est plutôt mauvais pour Israël, dans la mesure où le Hezbollah reste une menace importante.

Mais le bilan de ces quelques semaines d’offensives au Liban, précédées par deux opérations absolument historiques d’éliminations (bipeurs et talkies walkies), est largement en faveur de Tsahal.

Avec très peu de pertes, Tsahal a réussi à complètement désorganiser le Hezbollah en tuant notamment tous ses dirigeants et en nettoyant de nombreux villages frontaliers avec Israël. Des milliers de combattants du Hezbollah ont été neutralisés et cette menace qui faisait extrêmement peur à Israël a finalement plié le genou sans vraiment combattre.

Le stock de roquettes et missiles du groupe a été largement réduit, son organisation totalement remise en cause, sa place au Liban fortement contestée, car les Libanais les considèrent comme les responsables de la guerre dans leur territoire. Les dissensions entre chrétiens et musulmans chiites du Hezbollah se sont notamment renforcées dans un climat de quasi guerre civile.

Bien que le Hezbollah existe toujours, son pouvoir a été largement affaibli et ce, avec très peu de pertes encore côté israélien.

Désormais, pour ceux qui suivent l’actualité, vous aurez entendu parler des combats en Syrie opposant les « rebelles » djihadistes sunnites à Bashar Al assad et l’ensemble de l’axe iranien présent en Syrie (voir notre chaîne Telegram pour plus d’informations sur ce conflit). Il s’agit à nouveau d’un renversement ou plutôt, de la fragilisation d’un des ennemis d’Israël, et ce encore presque sans pertes (pas du tout pour le coup).

Au Yémen, les rebelles houthis (chiites pro Iran) s’inquiètent de la possibilité très prochaine d’une grosse offensive de l’armée yéménite (pro saoudienne et sunnite) sur leurs positions. Cela relancerait une guerre civile qui dure depuis plus d’une décennie et qui tournait en faveur des Houthis, qui se sont emparés de quasiment la moitié du pays, dont des villes très importantes.

Tout cela se fait dans un contexte où l’administration américaine va redevenir très pro-Israël, avec le retour de Trump au pouvoir. Ce même Trump qui prend la menace du nucléaire iranien très au sérieux, contrairement à l’administration précédente. Pour Israël, vient peut-être le temps de neutraliser cette dernière grosse menace existentielle sur ses frontières (le nucléaire iranien) avec l’aide indispensable des américains.

En un peu plus d’un an, l’Iran a perdu une grosse partie de ses acquis des dernières années et risque de perdre son acquis le plus important : son arsenal nucléaire. 

A l’opposé, Israël a dû et doit mener une guerre sur sept fronts depuis le 7 octobre. Et bien que cela soit quasiment impossible sur le papier, dans la réalité, nous assistons une fois de plus à un miracle immense, car la victoire est du côté hébreu sur tous les fronts, et répétons-le, avec très peu de pertes au vu de l’importance de cette guerre sur plusieurs fronts.

De plus, la population israélienne a laissé ses différents de côté pour s’unir dans cette période d’épreuves.

Progressistes, conservateurs, religieux, athées, juifs, chrétiens, musulmans, druzes…, tous sont concernés par cette guerre et se battent côte à côte. Les roquettes tombent indistinctement sur les juifs et les musulmans israéliens. Prenons ici l’exemple des douze enfants druzes tués par une roquette dans le nord d’Israël. De même, le 7 octobre, de nombreux bédouins musulmans israéliens ont été enlevés en tant qu’otages. 

La nation fait un en ces temps, au moment-même où le monde entier se ligue contre Israël.

La propagande bat son plein. 

Alors même que des conflits bien plus meurtriers et dans des conditions bien plus atroces et barbares touchent de nombreuses personnes au Congo, en Ukraine, en Arménie…, les médias sont focalisés sur le « génocide » commis par Israël. Alors qu’en deux ans de guerre, le conflit russo-ukrainien a fait plus de 500 000 morts ou que le Congo subit de vrais massacres sur fond de génocide (un vrai, cette fois-ci), l’attention médiatique reste centrée sur Israël.

Les foules descendent dans les rues pour prendre position contre l’état hébreu.

Comme évoqué au début de cet article, pour nous chrétiens, il est important de comprendre l’actualité avec la sagesse divine.

Ce que nous pouvons conclure de la situation à ce jour, c’est que même seuls contre tous, Dieu sera toujours à nos côtés et nous défendra quand aucun homme ne prendra position pour nous. 

C’est lui qui combat pour nous et qui donne la victoire. Nos ennemis ne peuvent rien contre nous, contre ceux que Dieu chérit. 

Il protège ses enfants et leur donne la victoire, même si celle-ci semble impossible.

La situation du peuple d’Israël semblait inespérée ou en tout cas, très délicate il y a un an.

Aujourd’hui, ses ennemis tombent un à un alors même que très peu d’Israéliens meurent. Les menaces se dissipent une à une. De plus, de nombreux israéliens ont conscience de la portée métaphysique et spirituelle de ce conflit et se rapprochent en conséquence de Dieu.

Dans ces temps, beaucoup comprennent que leurs seuls amis sont les chrétiens évangéliques (et paradoxalement aussi certaines populations arabes, de la péninsule arabique notamment). 

Je joins ici un chapitre d’Esaïe très à propos pour la situation actuelle. Si le sens littéral reste le premier (application à Israël en tant que peuple), nous pouvons aussi le prendre pour nous en tant que rachetés et adoptés dans la famille de Dieu.

Soyez bénis !

Esaïe 42 v2 -20 

«  Qui a fait surgir de l'est

Celui que la justice appelle à sa suite ?

Qui lui a livré des nations et soumis des rois ?

Qui a transformé leur épée en poussière,

Et leur arc en un fétu de paille qui s'envole?

3 Il s'est lancé à leur poursuite, il circule en paix

sur un sentier que ses pieds n'avaient jamais touché.

4 Qui a accompli cela? Qui l’a mis en œuvre?

C'est celui qui a convoqué les générations dès le commencement:

c’est moi, l'Eternel, qui suis le premier,

et je serai encore le même avec les générations à venir.

5 Les îles le voient, et elles ont peur,

les extrémités de la terre tremblent:

ils s’approchent, ils viennent.

6 Ils s'aident mutuellement

et chacun dit à son frère: «Courage!»

7 Le sculpteur encourage l’orfèvre,

celui qui travaille au marteau encourage celui qui frappe sur l'enclume.

Il affirme que la soudure est bonne,

puis il fixe l'idole avec des clous pour qu'elle ne soit pas branlante.

8 Mais toi, Israël, tu es mon serviteur.

Jacob, tu es celui que j'ai choisi,

le descendant de mon ami Abraham.

9 Je t’ai pris aux extrémités de la terre,

je t'ai appelé d'une région lointaine

et t'ai dit: «Tu es mon serviteur.»

Je t’ai choisi et ne te rejette pas.

10 N’aie pas peur, car je suis moi-même avec toi.

Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu.

Je te fortifie, je viens à ton secours,

je te soutiens par ma main droite, la main de la justice.

11 Ils seront couverts de honte et humiliés,

tous ceux qui sont furieux contre toi;

ils seront réduits à rien, ils disparaîtront,

ceux qui t’intentent un procès.

12 Tu auras beau les chercher, tu ne les trouveras plus,

ceux qui te combattaient;

ils seront réduits à rien, réduits au néant,

ceux qui te faisaient la guerre.

13 En effet, c’est moi, l'Eternel, ton Dieu,

qui empoigne ta main droite

et qui te dis: «N’aie pas peur!

Je viens moi-même à ton secours.»

14 N’aie pas peur, vermisseau de Jacob,

faible reste d'Israël!

Je viens à ton secours, déclare l'Eternel.

Celui qui te rachète, c’est le Saint d'Israël.

15 Je vais faire de toi un traîneau de battage tout neuf,

garni de pointes.

Tu écraseras, tu broieras les montagnes

et tu rendras les collines semblables à la bale du blé.

16 Tu les secoueras et le vent les emportera,

un tourbillon les dispersera,

mais toi, tu trouveras ta joie dans l'Eternel,

tu feras ton sujet de fierté du Saint d'Israël.

17 Les plus humbles et les plus pauvres cherchent de l'eau, mais il n'y en a pas,

et leur langue est desséchée par la soif.

Moi, l'Eternel, je répondrai à leurs prières.

Moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas.

18 Je ferai jaillir des fleuves sur les collines

et des sources au milieu des vallées.

Je changerai le désert en étang

et la terre aride en cours d'eau.

19 Je ferai pousser dans le désert le cèdre, l'acacia,

le myrte et l'olivier.

Je placerai pêle-mêle dans la plaine aride

le cyprès, l'orme et le buis.

20 Ils le verront et ainsi ils reconnaîtront,

ils constateront et comprendront tous ensemble

que c’est la main de l'Eternel qui a fait cela,

que c’est le Saint d'Israël qui l’a créé. »