Mise à jour du mardi 11 mai à 19h: ce ne sont plus 150 roquettes qui ont été tirées par les palestiniens mais désormais 630 ! Deux israéliennes sont décédées et de nombreux civils sont blessés.
Nouvelle mise à jour de mercredi 19h30: 1200 roquettes et désormais 8 morts israéliens dont un enfant de 6 ans
Depuis plus d'une semaine, Israël fait la "Une" des médias. Malheureusement. L'on y retrouve un antisionisme acharné (pour ne pas dire directement un antisémitisme), des manoeuvres politiciennes peu vertueuses et un symbole du microcosme du monde que représente Israël. Retour sur ces trois événements.
Vers une troisième intifada ?
Voilà maintenant environ deux semaines que les violences ont éclaté, surtout dans la région de Jérusalem, entre des bandes de jeunes arabes qui s'en prennent à des Juifs. En plein mois de Ramadan favorable à ce regain des tensions religieuses, des appels à attaquer des Israéliens ont fleuri sur les réseaux sociaux, avant d'être mis en pratique dans la rue, par des jeunes hommes arabes. En réponse à ces agressions, quelques Juifs ont fait de même. Depuis, la situation s'est nettement dégradée. Et pour cause ! Ces agressions de Juifs ont été lancées à la suite de l'annulation par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, des élections prévues au cours de ce mois-ci.
Mahmoud Abbas qui, rappelons-le, a été élu président pour 4 ans en 2006 mais qui est resté depuis au pouvoir sans jamais organiser d'élections...
Cette annulation était plus que prévisible. Le Fatah d'Abbas et de Yasser Arafat à l'époque, est nettement malmené au niveau politique par son grand rival le Hamas, qui lui, a déjà subtilisé la bande de Gaza. Or, selon les spécialistes, si élections palestiniennes il y avait eu, le Hamas aurait sûrement gagné au détriment du Fatah. Israël avait donc toutes les raisons de penser et d'espérer que ces élections soient annulées.
Pourtant, à lire tous les médias occidentaux, c'est bien Israël qui serait coupable de cette annulation des élections !
Mais ce n'est pas tout. Depuis, le Hamas et son patron iranien, aidé du Djihad islamique, ont décidé de mettre le feu aux poudres durant cette fin de Ramadan, en appelant les foules arabes à l'insurrection et en envoyant des roquettes sur des zones civiles israéliennes.
Le mont du Temple est "tellement saint" pour les musulmans qu'ils y érigent des barricades et s'y rassemblent pour s'en prendre violemment à la police israélienne ! Et tout ce qu'en retirent les médias occidentaux sont les quelques blessés (très légers pour la plupart) arabes. Evidemment, que des manifestants palestiniens cherchent à lyncher une famille juive n'intéresse personne, tout comme l'attaque terroriste de trois palestiniens armés de pistolets qui ont attaqué des forces de l'ordre...
Ce lundi-soir, alors que ces lignes sont écrites (22h), 150 roquettes ont été tirées en direction du territoire israélien. Tsahal va probablement réagir vigoureusement cette nuit.
Mais vous vous réveillerez sans doute demain matin en entendant dans les médias que l'armée israélienne a tué X pauvres palestiniens innocents...
Il y aurait tant à dire sur cette situation explosive et qui promet de l'être davantage dans les prochains jours.
Nouveau gouvernement en Israël très bientôt
Les choses ne sont pas faites bien sûr, mais cela avance très rapidement selon les protagonistes eux-mêmes. Qui sont-ils ? Des politiciens de tous bords, pour qui l'urgence n°1 en ce moment est le retrait de la vie politique de Benyamin Netanyahou.
Les dernières élections de mars 2021 n'ont donné aucun vainqueur. En Israël, pour former un gouvernement, il faut réussir à rassembler plusieurs partis pour former une coalition de 61 députés. Le parti de Netanyahou, le Likoud, en tant que parti avec le plus grand nombre de députés (29), avait 28 jours pour former cette coalition. Mais "Bibi" a échoué et désormais, c'est Yaïr Lapid (17 députés) qui tente de former une coalition disparate d'anti-Netanyahou, formée d'anciens proches de Bibi et membres de son parti comme Gideon Saar, l'extrême-droite laïque de Liebermann, l'extrême gauche et la gauche, et même le parti islamiste de Mansour Abbas (ne pas confondre avec Mahmoud).
Plus qu'hétéroclite, cette coalition qui semblerait avancer rapidement vers un gouvernement est-elle en mesure de répondre à tous les défis qui pèsent actuellement sur les épaules d'Israël :
les violences arabo-palestiniennes ? L'éloignement de l'administration Biden ? Le regain de forme de l'Iran ?
Il s'agit tout bonnement de la quatrième élection en Israël en deux ans. Et pourtant, si gouvernement il venait à y avoir, il semble peu probable qu'il tienne longtemps au vu des divergences politiques... L'inimitié envers Netanyhou est-elle suffisante pour bien gouverner un pays ? Veulent-ils seulement bien gouverner leur pays ou pensent-ils davantage à leur carrière professionnelle et politique ?
Homosexualité en Israël
Le lundi 3 mai, la fédération de football israélienne s'est targuée d'avoir enfin son premier arbitre de football transgenre ! Lors du match Hapoel Haïfa- Beitar Jerusalem, l'arbitre a effectué son premier match "sous sa nouvelle identité de femme et non d'homme"... Cet exemple, loin d'être le seul, illustre tout le paradoxe d'Israël. Si certains chrétiens en viennent parfois à idéaliser l'État d'Israël, pour les rabbins eux-mêmes, Israël est le microcosme du monde entier. Il contient à la fois tout le meilleur de l'humanité comme le pire. Or, dans le domaine de l'homosexualité, Israël est l'un des pays les plus investis dans la défense des droits des LGBT, et ce, notamment par l'inculcation aux jeunes générations de cette norme, par de nombreux discours et travaux à l'école allant dans ce sens.
Bref, cette semaine aura été mouvementée du côté d'Israël et les prochains jours risquent de l'être également, tant aux niveaux politique, sécuritaire que sociétal...
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