La guerre de l’eau a-t-elle lieu ?
(article de 2012 )
Est-il encore besoin de justification lorsque l’on connaît les mobiles destructeurs qui animent les rédacteurs de ce pamphlet.
Mais encore une fois, pour beaucoup de personnes qui pourraient se laisser impressionner par ce dernier, il est utile d’apporter un certain nombre de données sur le sujet.
L’exercice peut même devenir intéressant, lorsque l’on considère l’avancée israélienne en matière de gestion et d’économie de l’eau.
Explication :
Le rapport sus-mentionné contient des éléments d’accusations graves envers Israël, tantôt erronées, subjectives, ou tendancieuses et parfois même totalement étrangères au sujet.
Par exemple, le rapport prétend que le «Lac de Tibériade» est utilisé par Israël pour déverser déchets et eaux industrielles !
C’est un énorme mensonge intentionnel, tant il est aisé de voir et de savoir que, principale ressource en eau du pays, le lac est particulièrement protégé. Il est interdit d’y rejeter toute eau usée qui dégraderait la qualité des eaux. Le contrôle des eaux de ruissellement agricole est de plus en plus strict. Les eaux usées, même des petites localités, sont collectées et traitées pour éviter toute pollution. De plus, la qualité de l’eau est surveillée en permanence.
Dans le même état d’esprit, la question de la «catastrophe de la Mer morte» est évoquée sans aucune définition. Aucune mention des efforts considérables des israéliens pour préserver le lac, du fait qu’il a renoncé à une partie de ses faibles ressources en eau de manière à réalimenter le Jourdain et limiter la perte de la Mer morte.
Le rapport oublie également de mentionner le plan de sauvetage du lac lancé en 2011 et ne précise pas que l’état hébreu n’est pas le seul acteur en la matière, qu’un plan conjoint a été élaboré avec les jordaniens et abandonné après désistement de ces derniers...
Le rapport accuse Israël d’ignorer les besoins palestiniens dans son exploitation des nappes phréatiques. C’est encore une imposture. En l’absence de négociations abouties, il existe des accords techniques entre l’état hébreu et l’autorité palestinienne. Israël a présenté un projet d’exploitation réciproque des nappes qu’il met en pratique dans l’attente de négociations globales.
De plus, les accords élaborés lors du processus d’Oslo ont toujours réservé une partie des nappes phréatiques à l’usage unique des palestiniens, et ils ont toujours été intégralement mis en oeuvre.
Le rapport ne mentionne pas non plus qu’en quittant Gaza, les israéliens ont laissé en place une infrastructure hydrique importante en bon état de marche qui, au lieu d’être réutilisée par les palestiniens, a été entièrement détruite afin de récupérer les tuyaux pour en faire des roquettes... Aujourd’hui, pour des raisons humanitaires, Israël livre de l’eau potable à Gaza, pour pallier aux destructions effectuées...
On pourrait continuer comme cela longtemps, puisque tout le rapport est à l’avenant.
La réalité du terrain
A la suite de la parution du rapport anti-israélien de parlementaires français, le gouvernement israélien a mandaté Haïm Gvirtzman, professeur à l’Institut des sciences de la terre de l’Université Hébraïque de Jérusalem et que nous avons d'ailleurs contacté. Les données ont été autorisées à la publication par la direction des eaux depuis 2009, après qu’elles fussent considérées comme secrètes pendant plus de 15 ans.
Selon les palestiniens (et tous les rapports qui reprennent à leur compte ces données), les israéliens utiliseraient plus de 80% de l’eau provenant de l’aquifère des montagnes, limitant l’accès des palestiniens à seulement 20% de cette réserve, «unique ressource» de ces derniers en Cisjordanie, alors que l’état hébreu dispose d’autres sources d’approvisionnement.
Il y a deux ans, Amnesty International publiait également son rapport sur l’eau ; selon l’ONG, la consommation d’eau par personne et par an se situait à 70 litres pour les palestiniens (nettement moins que les 100 litres recommandés par l’OMS...) contre plus de 300 litres par jour pour les israéliens. Et de fustiger, ainsi que le fait le rapport parlementaire, les luxuriants jardins et piscines des «colons».
D’une part, cette mention ne reflète en rien la réalité du terrain, mais de surcroît, les «observateurs» ont évité de mentionner les piscines qui se développent de plus en plus tant à Gaza qu’en Cisjordanie.
La réalité des chiffres de la consommation d’eau par jour et par habitant est quelque peu différente : en 1967, un israélien consommait 508 l. Le chiffe passe de manière spectaculaire à 148 l en 2008 ! Du côté palestinien, dans la même période, on passe de 86 l à 105 l ! Le ratio de 1 pour 4 est donc totalement frauduleux. Il est en réalité de 1 pour 1,4 et répond à un état de fait parfaitement connu des scientifiques : la consommation d’eau domestique dépend du niveau de vie et des différences de développement économique. La France connaît également des différences de cet ordre ( de 1 à 1,8 !), qui n’ont rien à voir avec une quelconque politique discriminatoire...
Les accords d’Oslo et la question de l’eau
Premièrement, il est utile de préciser que les droits d’Israël sur l’aquifère montagneux sont parfaitement établis au niveau du droit international.
A l’occasion des accords d’Oslo en 1995, il a été décidé que compte tenu
du problème régional de pénurie d’eau, une gestion commune de la nappe des montagnes de Judée Samarie serait mis en oeuvre pour éviter une détérioration irréversible de cette dernière. Des groupes conjoints de travail ont été constitués. Il a été décidé des règlementations communes concernant le traitement des eaux usées, pour prévenir la pollution des eaux.
Israël s’est engagé à livrer à l’Autorité Palestinienne 28 millions de m3 d’eau par an, pompée sur ses réserves.
Pour l’année 2008, il en a livré 63 millions, soit plus du double de la quantité prévue!
En 2006, l’état hébreu a fourni de ses propres installations presque autant d’eau aux palestiniens (sans compter ce qu’il perçoivent de leurs installations) qu’aux israéliens !
Les accords d’Oslo prévoyaient avec les financements des pays donateurs, des stations de traitement des eaux usées dans les territoires palestiniens. Or, en plus de 16 ans, une seule de ces stations à été construite (Il serait également intéressant de savoir ce qu’il est advenu de l’argent prévu pour...).
La surexploitation de l’aquifère de la bande de Gaza, une fois les israéliens partis, a conduit à une pollution généralisée qui a rendu inapte à la consommation toute la ressource. Encore une fois, les palestiniens sont victimes de leurs propres manquements.
Tout ceci fait que, à cause d’un désintérêt total pour la question, d’un manque de prise de décisions, de conflits internes, le niveau d’implication de l’Autorité Palestinienne est comparable à celle d’un pays du tiers-monde !
Les palestiniens avaient reçu l’usage d’un terrain près de Césarée pour y construire une usine de désalinisation d’eau de mer, qui leur aurait fourni 100 millions de mètres cubes d’eau potable par an. L’argent des pays donateurs a disparu, et l’usine n’existe toujours pas !
Violation des accords par les palestiniens
En totale contradiction avec les accords signés, depuis des années les palestiniens creusent des puits illégaux, sans autorisation de la commission mixte. Aux alentours de Jénine, près de 250 puits ont été creusés, puisant près de 10 millions de m3, réduisant d’autant les disponibilités d’Israël.
Dans un accès de fourberie insupportable, le rapport parlementaire déplore que les puits «forés spontanément par les palestiniens en Cisjordanie soient systématiquement détruits par l’armée israélienne». Or, il est absolument évident que si Israël n’exerçait pas un contrôle de ce type, rapidement les nappes de la région centrale seraient dans un état pire que celles de Gaza, pénalisant les palestiniens plus encore que les israéliens.
Il faut également mentionner les nombreux raccordements illégaux des palestiniens au réseau israélien de Mékoroth, notament pour l’arrosage des champs. On estime les «vols» ainsi pratiqués à près de 5 millions de m3...
Il est également rarement mentionné dans aucun des «rapports» un certains nombre de «détails» interéssants !
Qu’à partir de 1967, sous administration israélienne, la fourniture d’eau a été augmentée de 50% en 5 ans, grâce au creusement de nouveaux puits et à la création d’un nouveau réseau de distribution. Que dû au manque d’entretien de leurs tuyauteries, les palestiniens perdent au moins 33% de leur eau, contre 11% pour les israéliens.
Que malgré tout, ce réseau reste meilleur que celui de la plupart des pays voisins (dans certains quartiers d’Amman et de Damas, la fourniture en eau ne serait disponible que deux jours par semaine !).
Que les israéliens transfèrent aux jordaniens et aux palestiniens des technologies pour leur permettre une meilleure gestion de leurs ressources en eau. Grâce à cela, ces derniers exportent dans tout le monde arabe les technologies d’irrigation développées par Israël.
On comprendra donc que «l’apartheid de l’eau» n’est autre que la tentative d’Israël de gérer l’immense déficience et l'irresponsabilité de l’autorité palestinienne, face à une question aussi cruciale impliquant la région à plus vaste échelle.
On comprendra que cette posture de victime permet aux palestiniens d’engranger de multiples avantages politiques et financiers, sur le dos d’Israël.
On comprendra également que les auteurs de ce dossier à charge contre Israël incitent à la haine en toute conscience, mais ceux qui le lisent ne s’en rendent plus forcément compte. Ils s’accoutument à la détestation d’Israël comme si elle allait de soi.
Et enfin, ceux qui voudront comprendre comprendront qu’il existe aujourd’hui deux mondes : celui de la réalité factuelle et celui de la presse et de l’information. Ce dernier s’éloigne de plus en plus du premier pour tendre résolument vers son but : anéantir Israël. Et si aujourd’hui certains peuvent encore en douter, les années qui viennent dissiperont assurément ce malentendu.
JM Thobois avait parfaitement raison. Israël est injustement accusé sur le problème de l'eau comme sur d'autres problèmes, et les palestiniens rendent tout le temps Israël responsable de leur propre incurie.
J'ai vu de mes yeux dans la vallée du Jourdain en territoire israélien des stations de pompage avec le drapeau jordanien qui envoyaient de l'eau en Jordanie, et personne n'en parle !
Tout est dit, et cela me conforte dans l'idée qu'il est temps d'en finir avec l'escroquerie arabe et de reconquérir Gaza, et de déchirer les Accords d'Oslo au passage. Au moins, Israël sera diabolisé pour quelque chose...!